Coupe CAF : « Nous sommes favoris, mais… », Julien Chevalier

Adversaire de l’ASCK au deuxième tour préliminaire de la Coupe de la confédération CAF, Julien Chevalier, entraîneur de l’ASEC Mimosas bien que favori pour ce match, se veut humble.

Julien Chevalier décrit l’état d’esprit de son équipe à quelques heures du match face à l’ASCK du Togo. Pour lui, il faut rester humble et respectueux de l’adversaire en dépit du statut de favori.

« C’est tout naturel. C’est la logique des choses quand on voit le vécu des deux clubs. C’est vrai qu’habituellement, c’est difficile aux clubs togolais d’accéder au deuxième tour et d’espérer aller en phase de poule. Maintenant, c’est l’histoire d’une saison et pas l’histoire du passé donc dans l’esprit de tout le monde, nous sommes favoris mais, dans notre esprit, il va falloir être très consciencieux, très respectueux de l’adversaire et ne prendre personne de haut. Pour tous ceux qui nous connaissent, ce n’est pas notre état d’esprit, notre façon de fonctionner. On sait que tout va se jouer sur terrain. L’histoire, elle va très peu peser ; peut-être pour l’adversaire parce que tout le monde pense que c’est à notre portée largement et ça sera un exploit pour eux, donc ça peut influencer leur façon de se préparer, nous, pas du tout. On aura beaucoup d’humilité. On a reconstruit une équipe et on part avec très peu de repères de la saison dernière, trois joueurs qu’on peut caractériser de titulaires des aventures précédentes donc (ce sera, ndlr) beaucoup de respect, beaucoup d’humilité et beaucoup de volonté et de détermination sur le terrain ».

Il parle ensuite de l’équipe de l’ASCK et fait l’inventaire de ses forces, avant d’insister la vigilance qui doit être de mise pour ses hommes.

« On a ces matchs repères par rapport à nos adversaires. Mais, par rapport à ce qu’on a vu, il faut être très vigilant face aux talents de cette équipe. Dans la mémoire de tous les supporters de l’ASEC, il y a déjà Akoro Bilali qui leur parle parce que c’est un des joueurs que j’ai fait venir à mon retour à l’ASEC Mimosas. On a vu qu’il a été performant et qu’il a permis la qualification dont on sait déjà que c’est un point fort chez l’adversaire. Après, on connaît Richard Nane que j’avais eu en sélection ici et puis, je n’ai pas les noms en tête mais les numéros un petit peu : le capitaine le numéro 3, le 2, le 13 donc on sait qu’il y a des atouts en face et c’est comme ça qu’on travaillé la vidéo avec les joueurs. Il y a beaucoup de vigilance et puis, c’est une équipe qui, je l’imagine, va jouer le tout pour le tout. Ils ont une chance d’essayer d’accéder en phase de poule. Ils sont à l’aller à la maison donc ils vont vouloir eux aussi essayer de prendre une bonne position pour venir au retour chez nous, donc il faudra être très vigilant. Une équipe qui est plutôt bien organisée avec de vitesse offensive donc à nous d’être très concentrés face à cet adversaire ».

Le technicien français aborde également son effectif, qui est selon lui complet, même si certains joueurs, de retour de blessure, seront plus sollicités lors du match retour.

« Tout le monde est là. Vous ne les connaissez pas tous parce qu’ils n’étaient pas chez nous la saison dernière donc on a notre effectif, maintenant, c’est à nous de mettre en place une équipe pour rentrer dans la compétition. Même si on sait qu’il y a le match aller et le match retour, il y a aussi des décisions qui ont été prises parce qu’il y a des joueurs qui sont de retour de blessure et donc qui petit-à-petit, apporteront sur le match retour un peu plus qu’au match aller sinon, on peut compter sur tout le monde ».

En compétition pour l’entrée en phase de poule tout comme trois autres clubs ivoiriens, Julien Chevalier ne se veut pas nombriliste.

« Je ne fonctionne pas comme ça. C’est très bien, ce qu’on a fait et c’est vrai que ça permet d’avoir deux weekends sportifs au niveau des compétitions continentales. On est très intéressé, la Côte d’Ivoire, ça fait très longtemps qu’il y a pas eu l’opportunité d’avoir quatre qualifiés pour les tours suivants. Maintenant, on ne fonctionne pas du tout comme ça. C’est vrai, on a rapporté ça, mais, nous notre enjeu, c’est de se qualifier, mais je ne souhaite pas spécialement être le seul. Plus il y aura de représentants, plus c’est bien. Plus le foot ivoirien progressera. Pour l’instant, ça a été à nous d’être venu venu ici et d’avoir donné cette chance à tout le monde, maintenant, il faut l’entretenir et ça va demander des performances dans la continuité ».

Emmanuel TETE

Crédit photo : Arnaud BOCCO