
Jonas Komla s’est exprimé ce mercredi 19 février 2025 sur la double confrontation entre ses protégées et les Eperviers dames. Oscillant entre modestie et sérénité, il précise que les deux équipes ont bien changé depuis leur dernière opposition.
« Comme tout autre match des éliminatoires, on va le jouer sérieusement. C’est des matchs de compétition africaine. Aujourd’hui, on est là, c’est pour défendre les couleurs de Djibouti« , affirme d’entrée le sélectionneur des Gazelles.
Il met en lumière les changements intervenus au sein de l’équipe djiboutienne depuis la dernière campagne des éliminatoires, insistant sur la jeunesse de l’effectif mais aussi son manque d’expérience du haut niveau.
« L’équipe qui était là en 2023, il n’y a que trois ou quatre joueuses qui sont encore là. La majorité de cette équipe qui est là, c’est des U20, c’est des jeunes. On va jouer ce match à fond. Aujourd’hui à Djibouti, la Fédération a une académie de football où il y a les U17. Ce sont les U17 qui sont montés vers les U20 donc la majorité, c’est les U20 qui découvrent pour la première fois la compétition donc elles ont besoin d’acquérir beaucoup d’expérience, de jouer beaucoup de matchs pour être au même niveau que les autres« .
Jonas Komla revient aussi sur les matchs amicaux disputés.
« Les matchs amicaux, on a joué contre une équipe éthiopienne qui a de la maturité parce que la moyenne d’âge de cette équipe éthiopienne est de 25-26 ans avec des professionnels qui jouent en Europe et partout aussi en Afrique. C’est des joueuses qui étaient aguerries ».
Il évoque ensuite son objectif avec la sélection féminine djiboutienne notamment sur le long terme.
« L’objectif pour moi et pour la sélection djiboutienne, le pays, on est en pleine construction. C’est l’un des objectifs qu’on m’a donné, construire une équipe à long terme qui pourra rivaliser avec les autres pays africains sur le plan féminin. C’est le premier objectif, c’est pour cela qu’on a amené beaucoup de jeunes qui sont à 99% à leur première expérience internationale. Elles découvrent la compétition, le haut niveau. Mais, qu’à cela ne tienne, c’est un match officiel. Il faut être concentré. Il faut jouer le match à fond en se disant qu’au bout, il y a une qualification« .
Le technicien togolais parle également de son adversaire et relève également les changements intervenus au sein de l’effectif des Eperviers dames.
« Ce n’est plus la même équipe. Au niveau de la défense, il y a une beaucoup de chamboulements, il y a beaucoup de jeunes. À part le milieu de terrain et l’attaque, mais ce n’est plus la même équipe qu’en 2022 parce que les équipes changent, les stratégies aussi changent. Quand j’étais aux côtés de cette équipe en 2022, il n’y avait pas beaucoup de joueuses qui étaient à l’extérieur, maintenant, il y en a beaucoup« .
Sur la pression potentielle suscitée par la confrontation avec son pays, Jonas Komla est sincère mais aussi serein et confiant.
« Mais, un match reste un match. On a essayé de corriger certaines erreurs qu’on a à corriger. C’est une pression positive. Je suis un entraîneur. Je suis professionnel. C’est bien vrai que je suis Togolais, mais aujourd’hui, je travaille de l’autre côté, je dois faire mon boulot sur le plan professionnel. En jouant contre mon pays, c’est une pression, mais je dois transformer cette pression en positif pour donner le meilleur de moi-même de l’autre côté« .
Emmanuel TETE
Crédit photo : Arnaud BOCCO
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