Bassa Djeri Sabirou, portier international togolais n’est plus. Il est décédé des suites d’une maladie, a-t-on appris ce vendredi 13 juin 2025. Gardien sobre et fiable, il aura marqué sa carrière par une progression constante et un engagement sans faille, aussi bien en club qu’en sélection nationale.
Discret dans les mots, solide dans les gants, Bassa Djeri Sabirou s’est éteint ce vendredi à quatre jours de son 38e anniversaire. Une maladie aura eu raison du portier togolais, surnommé « le gardien au cure-dent » pour son inséparable bâtonnet toujours calé entre les lèvres. Une manie devenue signature, presque autant que ses arrêts.
Né le 17 juin 1987, c’est sous les couleurs du Gbikinti FC que Bassa Djeri gravit les premiers échelons. Très vite titulaire indiscutable, il s’impose comme une valeur sûre dans les cages, avec cette sérénité qui caractérisait son jeu. Sans faire de bruit, il attire les regards et finit par intégrer la sélection togolaise en 2017.
Avec les Éperviers, il connaît 15 capes. Pas le plus exposé, ni le plus flamboyant, mais toujours présent quand il le faut. À l’étranger, il s’exporte d’abord au Cameroun, avec le Coton Sport de Garoua, puis rejoint le club nigérian d’Enyimba. Deux formations mythiques du continent africain avec lesquelles il dispute la Coupe CAF et la Ligue des champions.
S’il ne marquait pas les buts, il empêchait ceux des autres. Un style de jeu direct, sans fioritures. Bassa Djeri n’avait pas besoin de hurler ou de multiplier les gestes spectaculaires pour exister. Il rassurait. Un mètre quatre-vingt-douze de calme et d’assurance, cure-dent en bouche, bien campé sur ses appuis.
Aujourd’hui, le rideau tombe sur une carrière marquée par la constance plus que par les coups d’éclat. Pas une idole médiatique, mais un professionnel respecté. Gardien de but, dernier rempart, Bassa Djéri part, mais laisse derrière lui une cage pleine de souvenirs.
Emmanuel TETE
Crédit photo : Droits réservés

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