Les Togolais sont amers, désappointés par la disqualification des Eperviers U17 au tournoi qualificatif pour la Coupe d’Afrique des Nations de la catégorie.
La commission d’organisation des compétitions de jeunes de la Confédération africaine de football (CAF) justifie cette décision par l’inéligibilité de deux joueurs togolais.
L’analyse de la situation et des informations reçues de différentes sources, depuis le mercredi 06 janvier 2021, poussent les observateurs à émettre des doutes sur le travail effectué par le médecin malien envoyé par la CAF pour superviser le test d’imagerie par résonance magnétique ( IRM).
On se demande: comment un enfant togolais, qui a joué la même compétition en 2018 au Niger alors qu’il avait 14 ans, peut-il être déclaré inéligible en janvier 2021 ?
Cet enfant ne devrait-il pas avoir ses paramètres dans la base de données de la CAF? La Confédération africaine de football devra répondre à cette interrogation.
Elle devra aussi dire à quel stade se présente la physe radiale distale gauche de cet enfant après l’interprétation du cliché IRM effectuée le lundi 4 janvier 2021 à Lomé.
Par ailleurs, selon une bonne source qui a requis l’anonymat, le médecin, dépêché par la CAF au tournoi de Lomé, aurait transmis à l’instance dirigeante du football africain, les clichés de IRM des équipes par Whatsapp. Il aurait juste fait des photos des clichés avec son téléphone portable et a ajouté les noms lui-même les noms à chaque image.
Il est, donc, possible qu’il se trompe de noms et de clichés.
Le courrier de l’union des fédérations ouest-africaine de football (UFOA) annonçant la décision fait état d’une réunion de la commission d’organisation des compétitions de jeunes de la CAF, le 09 janvier 2021. Peut-on avoir la liste des membres de cette commission qui y ont pris part?
Ont-ils informé le Togolais, membre de cette commission, de la tenue de leur réunion?
Ces interrogations, pour le moment, sans réponses poussent beaucoup de Togolais à croire que leur équipe nationale U17 est victime d’une triche.
Il est, donc, impératif que le Togo fasse appel de la décision et exige une contre-expertise de l’IRM. Cette dernière devra s’ étendre à toutes les équipes participantes au tournoi de Lomé.
La CAF a imposé l’IRM dans toutes les éditions de phase finale de ses tournois des moins de 17 ans, depuis 2011.
Le test IRM, obligatoire pendant les éliminatoires et phases finales des compétitions U17.
L’article 27 du règlement de la CAN U17 indique que « le test sera effectué conformément au protocole de la F-Marc dans un établissement de santé muni d’un appareil d’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) ».
Le comité exécutif de la CAF a adopté un amendement au cours d’une réunion virtuelle, le 10 septembre 2020.
«Un amendement au règlement des tests IRM a été approuvé afin de disqualifier toute équipe présentant un joueur non-éligible», a indiqué à la CAF à l’issue de la réunion.
C’est cette mesure qui est en train d’être appliquée au Togo et sera aussi en vigueur lors de la prochaine CAN des moins de 17 ans, qui aura lieu du 13 au 31 mars 2021 au Maroc.
L’ IRM permet de déterminer l’âge osseux et se fait avec « des aimants puissants, des ondes radio et un ordinateur pour prendre des images détaillées »
Les cartilages du poignet gauche de chaque joueur sont examinés pour vérifier avec une efficacité de 99 %, si un joueur est âgé de moins de 17 ans.
La fusion de la physe radiale distale gauche est classifié en 6 stades. Au stade 1, il s’agit d’une absence de fusion du cartilage ; le Stade 2 marque le début de fusion.
Ensuite le stade 3 signifie la fusion inférieure à 50 % alors que le stade 4 veut dire une fusion supérieure à 50 % . Le stade 5 présente la physe résiduelle inférieure à 5 mm ; et enfin le stade 6, c’est la fusion complète.
Toute personne ( joueurs, comme dirigeants) reconnue coupable de fraude sur l’âge tombe sous le coup de l’article 135 code disciplinaire de la CAF concernant le test d’IRM. Cette personne est interditede toute activité de football pendant une période de quatre ans.
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