Le club féminin marocain de CRAH a fini champion de la D2 nationale samedi, en se qualifiant du coup pour la première division professionnelle qui débute dans quelques mois. L’écurie du Club Raja Ain Harrouda compte un trio togolais dont la facilité à dégainer a largement contribué à permettre au champion de la D2, de voir son rêve se réaliser.
Six mois, c’est le temps qu’il a fallu à Amiratou N’djambara, Odette Gnintegma et Constance Adjikou pour tirer le Club Raja Ain Harrouda vers le haut. Le club de Casablanca était parti pour se conserver au pire, dans la D2 du royaume chérifien, à défaut de remonter dans l’élite, un objectif qui leur échappait depuis une décennie. De la dixième place, le CRAH a su remonter au classement pour s’affirmer depuis samedi, comme champion et c’est tout à l’honneur du trio togolais dont l’insolence de la performance mérite qu’on s’y attarde.
Sur les 85 buts marqués par le Club Raja Ain Harrouda, les trois togolaises, purs produits du centre Futur Stars d’Agoè en sont auteures de plus d’une trentaine.
La plus prolifique des trois mousquetaires se nomme Amiratou N’djambara. On la connaît pour sa fulgurance de sa pointe de vitesse et sa facilité de dribble sur les ailes. La nouvelle saison saison passée au Maroc a révélé une nouvelle raison de flipper quand on voit cette jeune fille de 22 ans, traîner dans sa surface de réparation avec sa taille de 1.60 m et une charge pondérale estimée à 55 kg.
En 20 matchs, Amiratou a signé simplement 20 buts, soit une moyenne de 1 but par match. Son sens de l’ouverture vers les autres partenaires lui a permis de délivrer jusqu’à 15 passes décisives. Malgré le fait d’être arrivée au club longtemps après l’ouverture de la saison, la milieu extérieur du Togo a su refaire au mieux ce retard, en y allant par plusieurs fois, avec des triplés.
La seconde artilleuse, Odette Gnintegma s’en sort avec 11 buts, en 20 matchs joués également. Elle est auteure de 19 passes décisives et l’on peut parier que la facilité avec laquelle elle casse les lignes et se défait de ses adversaires, a laissé des souvenirs à tous ses vis-à-vis, lors de la saison.
La troisième togolaise, Constance Adjikou, défenseur de métier n’a par contre pas toujours été des rendez-vous. Malgré tout, elle a également. su faire trembler les filets, lors de cette première saison au CRAH du Maroc.
À présent que la saison sportive est terminée pour le compte de la deuxième division marocaine, les trois mousquetaires togolaises attendent au pire d’entamer l’exercice dans l’élite professionnelle du royaume chérifien, ou au mieux, s’envoler vers des destinations nettement plus gratifiantes.
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